De la tête aux pied  : notre uniforme

Paquetage complet, dit "exceptionnel"

Notre homme est un fantassin qui assure la fonction de 1er voltigeur au sein de son groupe de combat. C’est ce qui explique qu’il est équipé de la pelle modèle 16, le fer de pelle aurait pu recevoir un étui de cuir. Il porte aussi un sac à distribution, faisant partie des outils de campement collectif répartis au sein du groupe. Il est équipé du nouveau matériel modèle 35. Le port du sac inférieur est assez rare, mais il permet ici de présenter l’ensemble du paquetage.  Enfin, il est armé du rare fusil Berthier modifié 34, accompagné de la célèbre épée-baïonnette Rosalie.

Fantassin du 91e RI de face
Fantassin du 91e RI de face
Fantassin du 91e RI de dos
Fantassin du 91e RI de dos


Tenue de cantonnement

Loin du combat, le combattant s'allège.  Destinée au repos ou aux travaux du quotidien, cette configuration est relativement confortable. Réglementairement, le soldat coiffe son bonnet de police, conserve sa chemise et son pantalon. Le ceinturon est porté, tout comme l'indispensable ANP 31, le masque à gaz.

Durant la drôle de guerre, la tenue de cantonnement s'adapte et s'éloigne légèrement du règlement. Des effets civils, plus confortable, plus facile à trouver ou plus adaptés aux travaux sont portés. Ici notre soldat porte un tricot réalisé par sa marraine.

Tenue de cantonnement réglementaire
Tenue de cantonnement réglementaire
Tenue de cantonnement "civilisée"
Tenue de cantonnement "civilisée"


Les sous-vêtements

Bien que des sous-vêtements règlementaires existent, nombre de soldats utilisent au quotidien leurs sous-vêtements personnels, issus du monde civil.

L'ensemble est constitué d'un marcel en tricot de coton, d'un caleçon long ,appréciable pour porter le pantalon de laine, et d'une paire de chaussettes.



La tenue de l'officier

Tenue n°1

 

La tenue n°1 ou grande tenue est employée en cérémonie.

Elle se compose d'un ensemble pantalon/vareuse avec ses  épaulettes/ceinturon mle 31, d'un képi mle 19, de gants blancs et du sabre mle 1923 pour troupe à pied.

 

Ce lieutenant du 91e RI porte la fourragère de la croix de guerre 14-18, remise au régiment en 1919 et comme beaucoup d'officiers du 91e il a acquis une expérience du combat en Afrique, en l'occurrence au Maroc.

Tenue n°2

 

La tenue n°2 est dite tenue de ville. Tenue suspendue le 12 octobre 1939, elle était obligatoire pour tous les officiers depuis le 1er janvier 1937. Cette tenue est prévue pour les sorties officielles en ville (réunion publique, visite aux autorités, etc.). Les différences avec la précédente tenue mle31 sont le retrait du sabre et des épaulettes ainsi que décorations qui sont portées en rappels et non pendantes.

Notre officier, ancien de la guerre du Rif porte la médaille coloniale, la médaille des blessés et la médaille espagnole de la Paz, toutes trois gagnées au Maroc.

Tenue n°3

 

La tenue n°3 est dite de jour. C'est la tenue utilisée pour les sorties à titre privé en ville, les cérémonies où le cadre n'est pas en commandement. Les brodequins à clous ont été aussi remplacés par des souliers de ville type bottine.

 

Elle se compose d'une chemise blanche, cravate voire, vareuse (ici mle 29 avec col aiglon), pantalon droit mle 21, képi mle 19 et ceinturon d'officier porté sans baudrier. La fourragère est d'un modèle fantaisie et l'insigne est un nouveau modèle apparu vers 1935.

Tenue n°4

 

C'est la tenue n°4, qui est dite tenue de travail. Elle est portée en casernement. Elle se compose de la vareuse, du pantalon mastic ici porté avec des bandes molletières et d'une coiffe, de préférence le képi comme ici.
Bien que le pantalon droit puisse être portée en tenue n°4, de nombreux officiers lui préfèrent le culotte mle 29 couleur mastic portée ici avec des bandes molletières élastiques faciles à monter.

Avec la tenue n°4, la coiffure, ici le képi, peut être remplacé par un bonnet de police. Le port du baudrier n'est pas réglementaire sur la tenue n°4 mais est très fréquent.
Cette tenue est portée en caserne lorsque l'officier assure ses fonctions auprès d'une troupe.

Tenue n°5

 

La tenue n°5 est dite tenue de combat. Elle est portée au front. Elle se compose théoriquement d'un manteau mle 32, pantalon mastic et bandes molletières de même couleur. Le règlement prévoit que le pantalon et les bandes molletières puissent être kaki pour camoufler l'officier. Ici, en raison des chaleurs du mois de mai, l'officier a opté pour une vareuse. Les boutons métalliques ont aussi été remplacés par des boutons en cuir suivant le rappel au BO de 1935 fait le 18 octobre 1939. Cette pratique est largement avérée au 91e RI.
L'officier porte un PA dans son étui et un porte carte, le tout porté sur le ceinturon. Une paire de jumelle peut venir compléter l'ensemble.

La vareuse mle 39 a reçu des boutons en cuir et des volet de dissimulation des pattes de col (mais non des grades!). La coiffure de repos a laissé place au casque adrian.